Le Galifouty du Berry
Les mémoires du temps sont tout à fait édifiantes à ce propos !
Au fil de mes lectures, je parcours bien des sujets d’admiration en la matière et pour cette seconde envie, j’ai bien entendu rouvert l’ouvrage. Et quel ouvrage, pour cette invitation à un voyage gourmand ! Bon après midi, si vous le réalisez pour un goûter. N’hésitez pas à me le dire.
Au gré d’une dégustation réservée aux plaisirs de la table, concoctée pour être partagée aux augures d’un jardin.
Bonjour les amis !
Je suis ravie de vous retrouver,
presque un mois après et rouvrir LE livre…

C’est une pâtisserie d’une autre époque, j’en conviens, mais surtout – et lorsque nous y sommes attaché – met en valeur une transmission écrite unique des lieux, où George Sand, sa famille, racontent une histoire centrale depuis notre cuisine, ou bien, une recette réalisée pour égayer papilles et convives, le temps d’un partage joyeux depuis mon jardin du Berry.
Les cerises, elles sont notre enfance pour les un(e)s, ou bien notre jeunesse pour d’autres personnes, une remémoration de souvenirs. C’est bien en cela que mon article vient souligner brièvement les mémoires du temps.
Tant qu’il y est encore, pas d’abstinence sur le temps des cerises ! Le Soleil au cœur, vous l’avez chanté aussi, celle-ci ? D’une autre partition, elles sont encore sur l’étale du marché cette toute fin de juillet et j’ai ajouté une raison inspirante à ce visuel. Quelques heures plus tard, ne restera plus que le parfum fruité d’une cuisson qui s’est répandu au sein de la cuisine. Le savoureux goûter partagé plein air.
Dimanche 7 juillet,
9 heures…
Passé le petit-déjeuner dominical, voici que j’entends – d’assez éloigné – le retentissement du clocher de l’église sonnant ses heures à la paroisse : 9 h, encore assez audibles là où je suis. Tout est encore assez calme aux alentours. Le son des cloches, sous les abat-sons, ne provient pas de la petite église romane de Nohant, mais celle de Saint-Amand-Montrond.
En cuisine
Recette d’Aurore Sand
Aujourd’hui, je partage donc avec vous une recette inratable et facile. Une recette que je qualifie volontiers d’absolument renversante, pour l’avoir testée pour vous. Au fil des lignes qui suivent, vous allez comprendre pourquoi. Avant, quelques mots pour ponctuer le contexte et situer ce mets de notre gastronomie régionaliste et patrimoniale au cœur de la Vallée Noire, à Nohant.

Originaire du Centre de la France le « Galifouty » ou clafoutis du Berry incarnait un mets sucré parmi ceux connus comme gâteaux de ménage, s’adressant donc le plus familièrement qui soit tant aux habitudes culinaires d’une société rurale, qu’à une facilité de réalisation et au peu d’ingrédients nécessaires pour faire ladite pâtisserie rustique, alors que le mois de juin était celui privilégié pour confectionner ce délicieux galifouty aux cerises – noires de préférence. Ah nostalgie, quand tu nous tiens !!
Amitiés berrichonnes,
Muriel
Partage photographique


De Jardin Secret…
Certes ! Un beau jardin ce sont de belles plantes, de belles fleurs. Mais en fait et surtout, ce que l’on fait des fleurs.

Dame Rose ne s’oublie jamais !
Comme de nombreuses personnes qui en font collection, je voue à dame Rose une véritable attraction. Cette exceptionnelle nature est en parfaite osmose à un jardin secret du style romantisme anglais et que j’affectionne tout particulièrement, tant dans sa beauté printanière que sa beauté d’été. Respirer le parfum des roses et écouter les gazouillis incessants des oiseaux, leur chant, tout en savourant le plein air d’une table dressée en fond de verdure.
Déroulé de la recette

Et alors que la question « avec / ou sans » les noyaux en turlupine plus d’un(e) !
Préparation : 25 mn Cuisson : 25 mn à 170 °C.
Ingrédients
• J’ai mis 85 g de cerises non dénoyautées
• 1 verre de farine
• 1 verre d’eau de source
• 1 œuf entier
• 1 cuillérée d’eau-de-vie (ou kirsch)
• 1 petite pincée de sel fin
• 1 noix de beurre + graissage moule

• Sucre : à saupoudrer en dernier
- Je commençais par préchauffer le four à 170 °C. Ensuite, à laver, équeuter les cerises sans les dénoyauter. Dans un moule à cuisson, beurré, je répartissais uniformément les cerises sur 2 rangées, comme mentionné dans la recette.
Particularité de la pâte

La base est une pâte claire – à beignets, réalisée non pas avec du lait mais avec de l’eau.
C’est le seul moment ou je déroge, ayant remplacé le verre d’eau par du lait demi-écrémé.
2. Dans une terrine ou un saladier – à la genèse de la recette il s’agit d’une gamelle (terrasse en berrichon). Je ne connaissais pas ce terme, voici qui est à présent. Verser le verre de farine avec la cuillérée d’eau-de-vie, l’œuf entier, le sel, la noix de beurre. Ajouter ce qu’il faut d’eau/lait, pour obtenir une pâte à beignets remuée à la cuillère de bois.
Tourner et battre cette pâte 5 mn, en veillant à ce que ne se forment pas de grumeaux (grumeleaux en berrichon).

La pâte est prête à être versée sur les cerises et remplir tous les interstices. À ce propos, il est aussi préconisé de ne pas avoir la main lourde, ce qui alourdirait d’ailleurs la pâte elle-même et ce n’est pas le but recherché.

Note : C’est possiblement la raison pour laquelle est remplacé par de l’eau le lait. Cependant ! Pour avoir testé la texture cuite avec les fruits, elle est restée fondante, toutefois légèrement moins qu’avec du lait. Donc, adaptez à votre goût.
3. Enfourner dans un four assez chaud (j’ai mis le thermostat sur 170 °C). La recette conseille « une grande heure » de cuisson. Bien sûr, il faut adapter cette valeur « temps » aux fours de notre époque, au vôtre en particulier. Lorsque le galifouty vous semple cuit – ni trop, ni trop peu (ce que ne transcrit pas la recette) – le sortir du four.
Au terme de la cuisson, le « clafoutis »
s’incarne en une singularité régionale
Non seulement réalisé selon une pâte à beignets, sorti du four, je l’ai démoulé, moule retourné, au-dessus d’un plat de service. De fait, cela donne donc une pâtisserie renversée et à déguster de cette façon. Elle se laisse tiédir avant de la saupoudrant de sucre fin et de servir. Ajouter dessus un petit rappel de cerises si vous voulez pour la décoration.

La cerise sur le gâteau,
mais pour un clafoutis, c’est meilleur à l’intérieur !

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Bonjour Muriel, bon dimanche!
Superbe cette recette que tu as réalisée. Bravo!
C’est super sympa l’idée que tu as eu.
Bises
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Bien le bonjour à toutes et tous ;) !
Heureuse de vous lire sur ce fil de commentaires. J’espère que vous avez bien profité de votre we, amis de Miam. Le Berry, du Cher à l’Indre, c’est un peu vrai ce qui s’écrit sur mon site BACDF, « est de ta partie » depuis tant et tant !
> Pour Gargilesse : à propos, ne manque pas l’édito du Ier /08 ; déjà fin prêt à être publié. Gargilesse… la belle commune des arts où aimaient se ressourcer en villégiature estivale George Sand.
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Un coin repas chez toi que je connais, plein de tendresse et savoureux.
Tes roses sont magnifiques, les nôtres moins belles que l’an dernier mais Marc me dit qu’une autre exposition leur conviendrait mieux.
Bisous
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Merci Sarah, compagne de longue date de nos vélos de nos « cyclos-routes » berrichonnes ;) !
Les roses sont encore belles en ce moment, c’est vrai. Le grimpant Noéma s’est quelque peu défleuri en partie, par le chauffage d’appoint solaire depuis 2 semaines. Mais c’est un remontant. Remarquez-le aussi chez vous, les rosiers rouges sont toujours plus résistants par nature. Parmi vous, je connais des amis de forum qui ont de jolis rosiers, d’où mon petit complémentaire entre passionnés avertis…
Le Soleil de l’Est pour un rosier délicat est probablement ce qui conviendrait en fait le mieux en terme d’exposition. Pour te donner un exemple parmi bien d’autres, Noéma, rosier mi-Anglais, reçoit le Soleil de 08 h à 13 h, pas davantage. Ensuite, le Soleil tourne depuis l’angle du jardin d’agrément, et là, c’est une autre histoire qui commence.
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Wouha ! joli gâteau réalisé. Je trouve que cela te va très bien, il doit être délicieux, mais je pense comme toi, en admettant que le fasse, je mettrais lait, pas eau.
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Merci Jean-Marie ;)
Eh bien je pense comme toi aussi, le refaisant, je ne mettrais à nouveau du lait. Un bon, un que l’on trouve avoir encore l’authentique goût de lait que j’allais chercher à pot, dans la campagne de ma toute première colo de vacances berrichonne. Il me semble d’ailleurs avoir quelques diapositives (de style sépia ; parce qu’elles dates…), mais je ne sais comment et où m’adresser pour les transférer en version Cds (?)…
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Votre table donnerait de quoi régaler mes papilles expatriées depuis 3 ans à Paris (travail).
Merci de continuez de nous régaler, berrichonne amatrice de produits régionaux et de gastronomie.
Un parisien en Berry vous remercie Muriel.
A bientôt
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Bonjour Lionel, soyez le bienvenu parmi nous ;)
Connaissez-vous le groupe FB des Parisiens de Paris ? Si ce n’est déjà le cas, peut-être pourriez-vous vous rapprocher de ces personnes. Certains d’entre eux – et que je connais bien par contacts aussi réguliers que fidèles à Berry Passion – se trouvent dans la même configuration que la vôtre, expatriés aussi. N’hésitez donc pas, si vous avez un compte Facebook.
Quoi qu’il en soit, je vous souhaite de belles choses là-bas aussi !
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Ma grand-mère qui a eu son anniversaire le 18 juillet, à probablement connue et fait ce gâteau, elle vit à Lureuil dans l’Indre. Je me souviens que lorsque mes parents y allaient quelques week-end, ils revenaient souvent avec leur panier rempli de bonnes choses de la campagne et un gâteau qui me fait penser justement à celui-ci avec les cerises.
Mille mercis par avance pour ton blog.
Beau dimanche,
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Merci pour ton témoignage ;)
Il est fort probable, d’après ton joli témoignage, que nous parlions de la même pâtisserie côté Indre donc.
En effet, je localise bien la commune de Lureuil, et ce depuis ma venue depuis y être venue pour son patrimoine brennou (s ou x) selon…. Regardes ici Damien ! Je pense que tu le sais, à sa Genèse, ce colombier et sa base bien campée sur un carré gravillonné – quasi éblouissant lorsque chauffé par le Soleil – a été l’un des bâtis attenants à l’ancienne Commanderie d’hospitaliers (bien avant de Chemin de St-Jaques, qui lui est plus récent) : vois l’article que j’ai rédigé.
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Coucou Muriel !
Mon mari qui aime pâtisser a dans son cahier une recette de gâteau approchant de celui que tu partages, qui n’est pas tout à fait un clafoutis, il y manque les cerises. Mais je crois que ce soit quand même ce genre de gâteau.
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A ah ah ! Il y manque les cerises, dis-tu ? Crois-u que ce soit vraiment un clafoutis, digne du nom ?
Fait ta petite enquête Irène ;)
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Très accueillante tu es madame Miam 🌹une qualité chez toi très inspirante ! Nous t’avons toujours connue comme ça, surtout ne change pas Muriel, c’est une de tes forces naturelles. Beau dimanche partagé !
Amitieuse,
Lina
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Merci Lina, au plaisir ;) !
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Je ne connaissais pas, mais ce gâteau familial que tu as entouré de pleins de douceurs.
Bravo pour le clafoutis inspiré.
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Merci de ta sympathie, des nouvelles très bientôt.
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Délicieusement tentant Muriel, recette à tester!
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J’ai trouvé aussi, et voilà qui est désormais réalisé. Je vous lis, c’est un plaisir.
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Sûrement très bon ce gâteau de cerises que faisait George Sand,
bravo à toi amie, tu fais bien !!!!!!!!.
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Oh oui alors, une véritable saveur. Mais tu sais quoi ? Te liant, tu me fais presque regretter ton absence.
A très vite, mes chers Indriens !
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De ton livre, à cette réalisation pâtissière de Sand, visiblement cette recette fonctionne chez toi à Saint Amand Montrond, superbement, hein amie! Je ne te cache pas qu’il y a un côté ancestral transmission que tu nous sembles franchement apprécier, ce que tu appelles toi ‘ patrimoine ‘.
BRAVO à notre MIAM BERRY, ceci te va si bien, nous trouvons.
Bises de tous et merci pour tes blogs grands coeurs partagés !
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Elle me semble avoir fonctionné pour plusieurs d’entre vus aussi, à parcourir vos sympathies autour du fil des commentaires. Merci à vous pour cette amitié témoignée.
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Muriel, je vais peut-être passer pour un inculte, le galifouty ce sont des cerises à l’eau de vie ;-))
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Oui, celui-ci substitue le kirsch (que j’ai toutefois mentionné en remplacement) pour faire place à une eau de vie artisanale, du Berry bien sûr !
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Votre passion du patrimoine et vos écrits à propos, sont ravissants. Merci beaucoup à vous Berrichonne, c’est une joie pour nous, que vous nous partagiez tout cela de votre région. Félicitation !
Cordialement
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Bonjour Muriel !
Je trouve tes réalisations Sand terriblement sympathiques ! Merci pour tes jolis blogs de patrimoine du Berry, tes photos sont aussi magnifiques.
A bientôt
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Bonjour Muriel,
Merci pour vos partages et aussi, nous aimons beaucoup ce blog .
Bel été
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