Le robinier se rappela à ma mémoire, alors que l’an dernier, je ne l’évoquais pas en matière de confiture. Il s’agissait du Robinia Hispida Rosea, non comestible celui-ci. Hier, je crois avoir eu bon nez de préparer ces deux modestes pots juste à temps ! En fin d’après-midi, la pluie incessante se présentant, ce qui n’est pas l’idéal pour photographier nos petites prouesses. Puis la confiture mise en pots, je suis allé au bout de mes limites temps, par la réalisation de quelques beignets pour les besoins d’une recette prochaine, par qui je vais prendre beaucoup de plaisir à vous présenter.
En mode confiture

Au terme de ce premier essai, délicatement floral et gustatif, je fus assez satisfaite. Le robinier fleurit si vite, l’an dernier déjà, je m’étais promis de ne pas laisser passer ce transit floral qui reste finalement si peu de temps en fleurs fraîches. Aussi, au matin de la cueillette, je rassemblais ingrédients et ustensiles à confiture et me réjouissais à l’idée de faire, ne serait-ce deux pots seulement, avec 150 g de fleurs fraîches, pédoncule, tiges et feuilles retirées.
Une fois devant le produit fini, si je puis dire ainsi, j’ai questionné Internet avec pour mot-clé « confiture de robinier ». La requête a mené à un pot de confiture de faux-acacia, en effet ! Mais la couleur de celle-ci ne me disait pas grand-chose, légèrement mordorée. Je regardais les jolis pétales blancs de ma récolte, je ne savais qu’en penser. En lisant davantage les ingrédients détaillés de l’artisan, j’ai compris que le produit brut compris dans le pot, à savoir les fleurs de robinier sous confiture, n’était pas majoritaire. Aussi, que cette confiture avait probablement été cuite avec les petits pédoncules de couleur marron, qui pourrait venir expliquer – en partie – la couleur de ladite confiture. Je vous ai dit, j’aime bien analyser.
Quoi qu’il en soit, j’ai donc procédé à une légère adaptation, d’après une recette de base trouvée sous l’intitulé recette « Confit de fleurs d’acacia » en ayant suivi les instructions semblables, mais simplement adaptées à la quantité de fleurs (pédoncules retirés par contre).
Grappes fleuries, sommités
et même cosses contenant les graines…

Déroulé de la recette

Ingrédients / 150 g de fleurs fraîches non traitées :
• 1 l d’eau
• 130 g de sucre (préconisé 1 kg /pour 800 g de fleurs ou de fruits)
• 1 citron bio à presser
• 2 g d’agar-agar
- Dans une casserole, verser l’eau, puis porter à ébullition. Ajouter le sucre, et bien le mélanger l’ensemble. Ajouter les fleurs et le jus recueilli du citron. Mélanger légèrement. Puis laisser mijoter à feu doux, pour une trentaine de minutes voir quarante, en remuant de temps à autre.
2. Retirer la casserole du feu, et laisser infuser : environ 30 mn.

3. L’infusion terminée, retirer la casserole puis avec un écumoire, extraire les fleurs.
Délayer avec un peu d’eau froide l’agar-agar et l’ajouter à la préparation infusée. Porter à nouveau la préparation jusqu’à ébullition, pour environ 2 mn, tout en remuant, afin de bien homogénéiser l’ensemble.

Si vous avez, vérifier avec un thermomètre à confiture la température : entre 104/105 °.
Une fois acquise cette température, retirer la casserole du feu.
Vous aurez préalablement stérilisé les bocaux, couvercles compris, plongés dans de l’eau froide que vous faites bouillir progressivement une dizaine de mn, puis placer les bocaux sur l’envers pour les égoutter, sur un lige propre.
4. Test de l’assiette froide. Puis lorsque parvenue à bonne consistance, au-dessus d’un entonnoir, verser la préparation très chaude encore et en remplir les bocaux. Bien fermer avec les couvercles.


Et voilà !
Si vous procédez différemment,
n’hésitez pas à le partager ;)

Beignets de fleurs

Avant de me lancer dans la réalisation des deux petits pots à confiture ci-dessus, j’ai pensé à réserver 10 grappes de fleurs de robinier ainsi : 6 à destinées au sucre vanillé et 4 nature, que je vais ajouter à une recette salée, d’ici quelques jours. En attendant une meilleure météo, je les préparais puis les congelais (une à une) entre une feuille de papier sulfurisé. Lorsque la recette sera faite, ainsi, je n’aurais plus qu’à les réchauffer quelques minutes au four, dans l’idée d’accompagner une assiette de poisson.
Je ne sais pas pour vous, mais la version nature, sans adjonction de sucre, de fleurs d’oranger, de vanille – ou que sais-je encore – à deux avantages : d’abord rien ne dénature la vraie saveur de la fleur, puis, on l’accommode de façon plus diversifiée aux préparations, je pense.


Pour la pâte à beignets et selon
une dizaine de grappes en fleurs
J’ai mis dans un saladier :
• 140 g de farine
• 1 gros œuf
• 14 cl de lait
• 1/2 c. à c de sel
• À part : pour sucrer les beignets, 1 sachet de sucre vanille.
Il s’agit d’une pâte à beignet classique, facile à réaliser donc. Après avoir versé la farine dans le saladier, j’ajoutais l’œuf entier. J’ai bien délayer pour que cette première préparation ne fasse pas de grumeaux. Cela fait, j’ai ajoutés par petites quantités le lait entier (choisir celui qui vous convient le mieux), et à nouveau, tout bien délayer. La pâte n’était ni trop épaisse, ni trop liquide.
J’ai laissé reposer une dizaine de minutes, avant de faire chauffer de l’huile neutre dans le fond d’une poêle. Lorsque celle-ci était bien chaude, j’ai tenu chacune des frapes en fleurs par la tige, puis trempé chaque grappe délicatement, ceci pour les fleurs ne se détachent pas de la tige en procédant. Ensuite, j’ai égoutté au bord du bol de pâte et délicatement, mis à cuire dans la poêle, pour éviter les projections de la friture. Retourner, et faire l’autre face pareillement.
Dans une assiette, j’ai déposé une feuille de papier absorbant et y mettre dessus les beignets encore chauds. Ceci pour absorber le maximum d’huile. Lorsqu’ils étaient encore tièdes, j’ai mis de côté 4 beignets, les autres ont été saupoudrés de sucre.

Bonjour Muriel,
Super bien réalisés tes deux ports, félicitation !
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Bonjour,
Le jus de citron, vous le mettez à quel moment ?
Merci Miam Berry pour votre réponse, bonne semaine et joli mai.
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J’en ai fais un peu, lorsque j’en trouvais chez les beaux-parents. C’est du boulot de tout dépiauter comme tu as fait toi. Très chouette ! Félicitations pour le contenu de tes articles.
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Merci pour la recette que tu as suivie, avec les fleurs de faux acacia pour confiture.
J’en fais chaque année, il y a des arbres hauts et c’est facile.
Ta recette est bien expliquée, le résultat y est aussi !
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C’est très bon, même les petits beignets.
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Bonjour,
J’ai lu qu’à la phase de stérilisation, des pots enlevés de la casserole et avez mis sur un torchon propre, ports à l’envers, mais pourquoi fais tu cela, tant que la confiture n’est pas versée ?
Bises
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Bonjour, merci à vous Miam Berry.
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Une saveur que je ne connais pas. Je ne fais pas de confiture, mais ce doit être excellent.
Belle nature, Muriel !
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Franchement, c’est du boulot déjà de se mettre dans les confitures et avoir tout retiré de ce qui n’était pas utile, mais ça valait le coup de l’essai Muriel, c’est apetissant dans la cuisine.
Belle continuation,
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Merci Miam Berry, de partager de si jolies choses avec nous.
Bonne semaine, bonne continuation.
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J’adore cette confiture, on en faisait chaque année, mais comme vous dites Mia Berry, les fleurs ne durent pas beaucoup d’avril à mai, elles flétrissent rapidement alors faut en profiter, c’est si bon!
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L’agar agar est un gélifiant naturel. Dans ce cas, on réduit le sucre. Personnellement je mets un sachet de 2 gr par kilo de fruit. Cela me donne une confiture assez légère et pas trop ferme. Je pense que c’était cela pour vous aussi.
Jolie réussite !
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Bonne idée
comme confiture et beignets de la même fleur.
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Waouh 😍
ca me donne vraiment trop envie.
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Si cette confiture est aussi bonne qu’elle a l’air facile à réaliser, çà doit être un vrai délice !
Je ne savais pas qu’il peut être fait des beignets aussi.
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Merci beaucoup Muriel.
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Originale cette confiture avec des fleurs robinier.
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Humm, ça a l’air bien bon aussi de confiture bravo!
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Votre recette de gelée est sympathique. Une question toutefois, Muriel : enlevez-vous les pédoncules avant cuisson ? Merci pour votre réponse.
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