L’ouvrage
Bonjour à toutes et tous !
Voilà, depuis le temps qu’il me l’a été demandé par vous et d’autres, chers amis, le premier article mis en ligne « Un livre – une recette ». Lequel va donner une suite tout-à-fait favorable, vous pouvez d’ores et déjà compter sur Miam Berry pour ce faire.

Un voyage littéraire et gustatif
J’ai eu envie de nous faire faire un petit saut dans le temps. En 1987, puisque c’est l’année où, à Paris, Mme Christiane Sand recevait des mains de M. Chalon, le Gutenberg du meilleur livre pratique de cette même année.
Et parce que c’est l’un des premiers ouvrages publiés dans le genre culinaire, issu de ses Carnets de cuisine de Nohant, par sa pensée originelle, sa pratique qui s’est émancipée d’une époque, ce livre méritait que je le partage sur Miam Berry, plus particulièrement par toute une symbolique du joli mois de mai !
D’une société de romantisme connectée aux plaisirs de la bonne table et des bons vivants qui lui firent honneur, dans le cadre ouvert de l’épicurisme du XIXe siècle. Un univers dans l’intimité d’une demeure familiale, et, bien entendu, qui se partageait depuis le cœur de la source nourrissante qu’était la cuisine, jusqu’au séjour où l’écrivaine appréciait d’y réunir ses hôtes autour d’un convivial espace invitant aux saveurs, nombreuses.
L’ouvrage que je vous partage s’adresse aux épicuriens passionnés par l’univers sandien. Aussi, telle une approche richement illustrée, dans la diffusion d’une femme passionnée qui aimait cuisiner.
Le propos nous est transmis de manière superbement accessible. Ce livre, on le pose sur la table et on en discute !
Il n’est pas du tout question pour moi de rogner de succulentes anecdotes découvertes qui m’auront plus particulièrement interpelée. Au contraire, partager sur mon blog quelques contenus que je trouve intéressants. Je suis bien consciente qu’à l’époque que nous vivons, l’information littéraire est devenue un sujet de consommation invasive.

Résumé
La fromagée, la caillbote, le galifouty, la truite au bleu, les truffes au chocolat…
Vous saurez tout sur les bonnes recettes du passé dont on se délectait à la table de George Sand, en son château de Nohant, cœur de la Vallée Noire.
Christiane Sand, qui s’est souvent assise en compagnie d’Aurore Sand, la mère adoptive de son époux et petite-fille de l’écrivaine, a signé à la fin de l’année 1987 À la table de George Sand ».
L’ouvrage est remarquable de par sa présentation et, au gré de plus de 200 pages illustrées et présentées de la plus belle façon, À la table de George Sand » nous fait découvrir non seulement ce qu’on mangeait dans cette campagne fort éloignée de Paris, si chère à l’écrivaine, mais aussi comment fonctionnait une grande maison, avec entre autres ses domestiques, élevés au rang de personnages de romans.
Les visiteurs illustres, et ils furent nombreux, ne sont pas oubliés non plus : les sept étés de Chopin à Nohant, les séjours de Balzac, Liszt, Delacroix, Flaubert, Théophile Gautier, Alexandre Dumas fils…
La vaisselle de George Sand, le monogramme G.S sur les serviettes, un lustre de la verrerie Murano de Venise – un souffle de souvenir – et au salon, Chopin qui avait l’habitude de s’éclipser discrètement en fin de repas, pour se mettre au piano… Pas de doute, l’âme de Nohant est bien traduite dans À la table de George Sand » !
Ma perception & avis
Cuisiner au XIXe s. était très différent de ce que nous connaissons aujourd’hui. Puis, en terme de matériaux, les cuisines étaient souvent construites en bois, avec des plans de travail en marbre ou en zinc. Les cheminées étaient courantes pour le chauffage et la cuisson. Les poêles à bois ou à charbon remplaçaient progressivement les foyers ouverts. Les ustensiles de cuisine étaient principalement en fer, en cuivre ou en terre cuite.
Les méthodes de cuisson incluaient la cuisson au four, à la vapeur ou à l’eau bouillante. Les plats mijotés et les ragoûts étaient populaires, car ils permettaient de préparer des repas nourrissants avec des ingrédients simples.
L’alimentation variait selon les classes sociales. Les familles aisées avaient accès à une plus grande variété d’aliments, incluant des viandes, des légumes frais, des fruits et des douceurs. Les classes moins favorisées consommaient souvent des aliments de base comme le pain, les pommes de terre et les légumes de saison.
Les femmes, souvent responsables de la cuisine, jouaient un rôle central dans la préparation des repas. Les livres de cuisine commençaient à devenir populaires, offrant des recettes et des conseils pratiques.
À la fin du 19ème siècle, avec l’industrialisation, les cuisines ont commencé à se moderniser. L’apparition d’appareils comme le réfrigérateur à gaz et le gaz de ville a transformé la manière de cuisiner et de conserver les aliments.
Influences culturelles
Les cuisines européennes étaient influencées par les découvertes coloniales, introduisant de nouveaux ingrédients et épices. Les cuisines régionales ont également commencé à se développer, mettant en valeur les spécialités locales. Le 19ème siècle a été une période de transition majeure pour la cuisine et la culture alimentaire, posant les bases des pratiques culinaires modernes.
Au temps de George Sand
Sa cuisine était fortement influencée par les produits locaux et de saison. Elle prônait l’importance de manger des aliments frais, et fruits et légumes cultivés avec amour par les paysans. Les repas à l’époque se composaient souvent de plats traditionnels, tels que les soupes, les ragoûts, les sauces et les tartes. Les légumes, les viandes, et le pain artisanal étaient des éléments de base de l’alimentation quotidienne. Des dîners à la campagne étaient fréquents, où elle préparait des plats simples mais savoureux. Son amour pour la convivialité et les grandes tablées reflétait l’esprit de partage de l’époque.
Cette générosité de l’écrivaine (Vénus est en Lion dans son TN), la place que prennent les descriptions et la volonté de partager sautent aux yeux. C’est tout-à-fait mon sentiment.
On traverse l’histoire d’une culture gastronomique en même temps qu’une époque à mon sens non dénuée de charme, mobilisant notre sens gustatif autant que notre imaginaire (image). Par rapport à mon autre site, il y a toujours à ce propos des commentaires qui remontent. Dans certaines de ses œuvres, elle évoque la cuisine et les plaisirs de la table. Par exemple, dans son roman « La Mare au Diable », elle parle de la vie paysanne et des repas qui rythment le quotidien.
Cela fait voyager en Berry, et pas seulement, certaines recettes n’en sont pas issues : la bouillabaisse, etc. Je comprends que certaines personnes peuvent en être surprises. Cependant, il me semble toujours significatif de replacer dans ce cas chaque élément de l’histoire dans son réel contexte, à travers le vécu des images qui nous parviennent, la pertinence de l’approche tant historique que gastronomique, la présence que génère celle-ci. Pour ma part, je me suis délectée de cette approche, des saveurs perceptibles et toutes liées entre elles. Aussi, on ne trouve dans l’ouvrage aucune mention du pâté aux pommes-de-terre et pas davantage, le pâté de Pâques berrichon. Pourtant, la fromagée, qui est un plat de ruralité, qui se servait au cœur des campagnes, elle, y figure bien, de même que d’autres, attenants.
Bien que la Bonne dame de Nohant ait cuisiné elle-même, il était aussi courant d’avoir des aides dans les grandes maisons. Les domestiques jouaient un rôle essentiel dans la préparation des repas, et la cuisine était souvent un lieu de rassemblement et d’interaction sociale.
Le XIX e s. a vu une évolution des goûts, influencée par les échanges culturels et les nouvelles techniques culinaires. George Sand était ouverte à ces changements, tout en restant attachée aux traditions.
Il ne fut pas une seule page de cet ouvrage que j’ai parcourue sans un sourire de contentement. Un livre enrichi de précieux témoignages, comme le précise – à juste raison – le résumé. Une œuvre gourmande passionnante !… Dans tous les sens du terme.
Une balade chez George Sand pourrait évoquer une exploration des paysages qu’elle a tant aimés, notamment :
- La Maison de Nohant : Visiter la maison où elle a vécu permet de plonger dans son univers.
La demeure – dite gentilhommière – est entourée d’un parc avec des arbres centenaires, des jardins et des sentiers qui invitent à la promenade. - La Vallée de la Creuse : Cette région a inspiré Sand et d’autres artistes de son temps. Les paysages pittoresques, les rivières et les collines offrent des vues magnifiques et des opportunités de randonnée.
- Les sentiers de randonnée : Il existe de nombreux sentiers balisés dans les environs, permettant d’explorer les paysages qu’elle a décrits dans ses œuvres.
- Visites culturelles : De nombreuses activités et événements culturels peuvent être organisés autour de la vie et de l’œuvre de George Sand, notamment des lectures, des expositions et des concerts.
- Autres sites littéraires : Dans les environs, on peut également visiter les lieux associés à d’autres écrivains et artistes qui ont été influencés par George Sand ou qui ont été ses contemporains.
Une balade chez George Sand est non seulement une immersion dans la nature, mais aussi une plongée dans la littérature et l’histoire du XIXe s. C’est une belle façon de célébrer son héritage artistique et son amour pour la nature.
En somme, la cuisine au temps de George Sand était un reflet de son époque : un mélange de traditions rurales, de convivialité, et d’une certaine modernité ancrée dans la richesse des produits du terroir. Ses écrits témoignent de l’importance de la gastronomie dans la vie sociale et culturelle .

« Ce qui est en haut et comme ce qui est en bas«
À la table de George Sand
Par Christiane Sand
Éditions Flammarion
240 pages.

Contemplation sur la beauté des choses que tu publies et que tu partages avec nous, Muriel.
Merci beaucoup, une belle idée en effet 🙏
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Merci à toi Jean-Louis ;)
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Nous te connaissons bien ! Sûr que tu auras le cœur à nous partager plus loin que le livre, je ne l’ai pas lu, alors pour moi, ce sera une découverte complète, amie.
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Bonjour Fiona,
Comment se prote la capitale du Berry, revitalisée des belles journées ensoleillées et quasi estivales d’un we tel celui qui vient de se conclure ? ;)
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Merci Miam Berry, c’est très sympathique à vous cet article 🙏 ⚘️ et cela nous parle de George Sand différemment de nos habitudes de lectures.
Merci pour votre blog !
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Merci Claudia ;) sympathique de vous être jointe à nous via Miam Berry.
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Personnellement j’ai beaucoup lu George Sand, ce livre, doit être superbe.
Montre t-on la cuisine, la bas à Nohant Muriel ?
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Carrément ! ;)
Je regarderais plu en détail cela, te redirais.
°°°°°
Lorsque je fus de retour en Berry après 3 jours d’absence, ce vendredi 10 mai, une magnifique journée se préparant, j’ai réalisée une assiette absolument délicieuse – inspirée pourtant d’un seul mot compris parmi d’autres. Ce n’était donc pas une recette présentée, il me fallut imaginer et, dans un premier temps, cette assiette parfumée et délicatement savoureuse, composer dans un second temps.
Arrivée du matin depuis 6 h, je petit-déjeunais ensuite et vers 11 h, je commençais à préparer comme si cette assiette allait être LA première d’une suite ultérieure et expérimentée d’après mes belles lectures faites au sein de l’ouvrage.
Au terme de l’essai, j’étais ravie. Je dressais 1 couvert au jardin,
je vais bientôt vous partager cela !
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Muriel, votre présentation est très jolie, fraîche et douce à votre jardin.
Merci à vous 🌹
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Quand je vois cette belle préparation faite autour d’une assiette, j’ai franchement hâte de te lire depuis ta cuisine.
Merci, très joli.
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Merci Jean-Luc, c’est gentil à toi ;)
Oui, je publie bientôt, promis !
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Ta lecture de Sand t’inspire vraiment et tes images y sont superbes!
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C’est assez juste, en effet !
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On peut dire que cette période du mouvement romantique, tu connais bien aussi !
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Avec vos articles sur le Berry, Muriel, c’est toujours plaisant de se cultiver !
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Merci à vous Philippe ;)
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Bonsoir Muriel,
Enfin te voici de retour, Fiona m’a dit ce matin. J’espère que ton week-end se sera bin passé, que tu as profité au maximum de cet air régional inhabituel.
Nous voulions venir aujourd’hui, mais nous avons pensé que tu aimerais te retrouver en tranquillité après bon week-end intense. Comme nous comprenons bien ta passion ! Franchement ; nous nous ferions bien touristes ou pélerinas de Saint-Jacques, pour avoir l’honneur d’être invités à la table de George Sand. Ce doit être un beau livre.
Amitié
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Une identité visuelle au top Muriel !
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Merci à vous Luc ;)
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Très joli, j’arrive ce week-end à la table de George Sand, amie.
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Miam miam ! Tes petits plats au jardin donnent vraiment envie Muriel.
Aurons-nous bientôt ce superbe couvert nature en recette ce week-end ?
Amitié de nous deux !
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Mille mercis Laura.
Plutôt après le we, je pense ! Cela parce que pour éviter 3 articles qui se suivraient d’une connotation semblable, avant de publier A la table de George Sand, j’ai deux ou trous articles prochains, les amis.
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