Chèvres d’hier et de demain

Pour devenir le berger de sa vie, il faut avant tout
cesser d’en être le mouton de celle d’autrui.

La demande de fromages de chèvre de qualité fabriqués selon d’anciennes traditions locales, apparaît de plus en plus élevée. Notre province du Berry a fait de cette production l’une de ses renommées et l’un des fleurons de la gastronomie régionale. L’élevage de chèvres semble à ce propos fort ancien en Berry, les fouilles ne livrent-elles pas des faisselles de terre cuite, de ci, de là ? Particulièrement au cœur du territoire Indrien, terre cuite utilisée pour l’égouttage du fromage.

Aussi, le Selles-sur-Cher partagé dans l’article précédent, puis les pyramides de Pouligny St-Pierre, de Levroux, de Valençay, sans omettre les savoureux crottins du Sancerrois, le chavignol, des fromages qui figurent parmi les plus appréciés.

Les chèvres du Bas-Berry

Si vous n’êtes pas accoutumés aux paysages du Berry, je vous situe le « Bas-Berry » : c’est l’Indre.

Depuis le début du XIXe s., le cheptel caprin de l’Indre ne connut pas que de l’amour dans le pré et à une certaine époque berrichonne, il était reproché à la chèvre d’être un animal maléfique, voire nuisible. En fait, elle était devenue, comme qui dirait, « vache du pauvre » méprisée, et cependant, elle était bien utile à plus d’un foyer vivant au cœur de nos campagnes, de familles paysannes.

En réalité, la chèvre devenue de mauvais augure était tout simplement le fait que des multiplications et remises à la nature sans trop de précautions observées, haies, jeunes pousses, arbres fruitiers ne résistèrent pas. Dans le même cas de figure qu’à notre époque, ou vous mettriez une chèvre tondeuse ;)… Rien ne résiste (ou si peu) sous la dent des chèvres. Voyez qu’il n’y a pas que les poules, les chèvres aussi, font bien le job ;)
Avec la certitude qu’il est vain de planter, et il ne faut que quelques coups de dents pour faire périr un arbre.

4 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Avatar de Inconnu Jussy 18 dit :

    Je sais que pour certaines régions, des éleveurs se sont faits du souci, lorsque cet été la canicule est passée et que l’herbe à brouter manqua aux vaches et aux chèvres, une herbe qui n’était plus que paille et des éleveurs désemparés de savoir ce que l’an prochain, ils pourront donner à leurs animaux.

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    1. Avatar de Muriel Muriela dit :

      Bonjour et merci, chère Jussy pour ce commentaire.

      Il et tout-à-fait exact, canicule ou sécheresse à venir sont déjà récurrentes, pour la réflexion et les possibilités des éleveurs, notamment caprins. Le cheptel bovin n’était pas mieux nanti, cela à produit également une véritable sinécure, et bien entendu, pas seulement pour la province berrichonne.

      Amitiés

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  2. Avatar de Inconnu Bléant Jm dit :

    Chez nous dans le limousin, on adore aussi les biquettes! Mais l’achat de chèvres pour faire élevage reste très cher.

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  3. Avatar de Inconnu Gentillet Baudouin dit :

    L’élevage de chèvres reste une ressource essentielle pour les zones rurales, le patrimoine vivant, l’espèce élevée dans le Berry.

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