Bonjour, amis épicuriens ! Voici le dimanche épiphanique de ce 5 janvier 2025. Bien que je reconnaisse être plus adepte des Rois Mages que de la galette, celle-ci est présentée sur Miam Berry comme le renouvellement solaire… C’est en effet notre rendez-vous ce dimanche, et je suis certaine que beaucoup d’entre vous y ont pensé aussi : soit achetée, soit réalisée. L’essentiel reste la toute symbolique du pourquoi nous fêtons aujourd’hui les Rois Mages.
Profitons-en pour rappeler aux amis qui l’ignoraient que l’Épiphanie est fêtée le premier dimanche qui suit le jour de l’an. Passé le dimanche symbolique, la galette a-t-elle un sens ? Je n’en suis pas convaincue. La galette épiphanique, car c’est bien de cela dont il s’agit avant tout, ce n’est pas comme écrire des vœux encore possibles pendant tout le mois de janvier. En fait, depuis longtemps, j’aime donner de la force aux symboles.
Rappelons aussi que le mot « Épiphanie » est issu du grec « épiphaino » qui signifie « paraître ». Là, cela fait sens, voici l’arrivée des Rois Mages. Ces trois savants, trois rois venus d’Orient, les bras chargés de cadeaux : Melchior venu d’Arabie offre l’or, Balthazar provenant du royaume de Saba offre la myrrhe et, Gaspard, venu de Perse, offre l’encens.
Pour nous, cette période de janvier correspond aussi à celle de la fameuse « galette des rois« .

Souvenons-nous que cette période de l’année est marquée par l’amorce d’une courbe ascendante du Soleil. C’est pourquoi, depuis l’Antiquité, c’est – non pas la dégustation d’une savoureuse galette des Mages – mais une période festive. Les Grecs fêtaient Dionysos, et les Romains, Saturne : le Soleil gravite actuellement sur les premiers degrés du signe saturnien Capricorne.
Au Moyen Âge, le clergé a pris l’habitude de tirer au sort celui qui joue le roi des rois, c’est-à-dire l’Enfant Jésus. En fait, cela renvoie aux « Mystères » joués devant les églises.
C’est un Soleil qui, en ces premiers jours de janvier, se découpe, cette fois pour un partage gourmand d’une tradition toujours debout. Comme je viens de partager ce Soleil en 8 parts, venu à point nommé comme telles que des retrouvailles entre le Cher et l’Indre en Berry, un moment convivial absolument délicieux, d’abord pour la compagnie, ensuite pour la dégustation de la dominicale Épiphanie 2025.

Du feuilletage, une généreuse frangipane,
et deux couronnes…
Y aurait-il deux prochains couronnant leur gourmandise ?
Deux couronnes signifient deux fèves glissées dans la galette.





Arriva le charmant instant
du découpage par 8…

Au sujet de la « Fève »

La coutume consistant à élire, comme roi, le 6 janvier, celui des convives qui aura trouvé une fève dans sa part de galette remonte à fort longtemps… Avant même les Rois Mages.

Les dieux Osiris et Dionysos étaient déjà célébrés à cette date, longtemps considérée comme celle du Solstice d’hiver. Lors des Saturnales, réjouissance en l’honneur de Saturne – qui se déroulaient à la même période – les Romains tiraient au sort un roi de la fête à l’aide de véritables fèves. C’est que la fève, noire ou blanche, est l’ancêtre du bulletin de vote. Elle était également utilisée à des fins divinatoires en Égypte et à Rome, pratique nommée « cléromancie » faisant en ces cas référence avec les clercs égyptiens et hommes de prêtrise. D’ailleurs, un aphorisme courant dit « pas besoin d’être clerc (de notaire) pour… », qui, somme toute, s’est conservé depuis.
Les figurines d’aujourd’hui font souvent office de porte-bonheur, d’autant plus si elles empruntent des formes bienveillantes telles que poisson, trèfle à quatre feuilles et autres symboles.
Au XIXᵉ s. se répand une curieuse mode, celle des fèves en biscuits de Limoges, appelées « cassez-moi, lisez-moi » : il s’agit de petits tubes qu’il faut briser pour pouvoir lire le minuscule message qu’ils contiennent, à l’instar des fortune cookies américain. ;)
Quoi qu’il en soit, simple haricot ou véritable oracle, la fève reste un symbole chanceux. On « tombe » sur elle par hasard. Pas étonnant qu’elle soit conservée ensuite comme porte-bonheur et qu’elle suscite l’engouement des collectionneurs !

Aimez-vous partager la galette des Rois ?
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La galette était chez nous au dessert ce midi. Frangipane aussi, mais une couronne pas si jolie que les tiennes.
Elles étaient vendues ainsi ? C’est joli et original.
Je ne fais pas de galette, je n’ai pas de robot pâtissier et je ne suis pas non plus fan de cuisine. Avec nos trois enfants, nous leur avons fait quand même plaisir, ils ont participé ! Le plus grand a été roi, et le plus jeune à grogner de ne pas avoir eu la fève dans sa part de galette. Il est pourtant pas le plus jeune, mais c’est comme ça pour lui. Enfin, ça s’est bien terminé!
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Elle est jolie, jusqu’aux 👑 couronnes et aux fèves . Merci beaucoup pour l’article.
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Chez nous, on aime pas les galettes brioches fourées aux fruits conflits.
Avec de la frangipane, c’est la traditionnelle.
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Bien onctueuse et parfumée, cette galette.
Merci!
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On peut dire des galettes des rois qu’on en voit à tous les goûts!
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Tout comme toi Muriel, je reste très classique pour la galette……..et si toi tu ne fais pas cette année, j’avoue que je vais même l’acheter moi aussi :))
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Autrefois, on aurait pas vu de galette à la frangipane pur les rois.
Tout évolue.
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Les amandes sont blanches et les noisettes brunes. Je me demande en regardant cette galette, si la frangipane n’as pas été faite avec des noisettes …..
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Je trouve que nous avons bien fait de nous entrainer à gouter la galette des rois mâges 2025 ; sans qui rien n’aurait été possible, notre très chère amie cuisinière !!!!!!
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