
Par Miam Berry
La culture est en ceci importante pour l’identité d’une région, par ses traditions, par ses festivités. Le Mardi-Gras est le dernier jour du carnaval, jour de fête avant l’entrée dans la période de Pâques, pour les chrétiens. Mais alors, me direz-vous, pourquoi « Mardi-Gras » tombe toujours un mardi ?
Commençons par rappeler que Noël se déroule un jour fixe, toujours le 25 décembre, attendu que cette date a été choisie d’après notre calendrier Solaire. En revanche, la fête de Pâques, elle, est une fête dite « mobile », car elle se fixe sur le calendrier Lunaire. Donc, vous l’aurez compris, le calendrier ecclésiastique est mixte.
C’est depuis des Lunes (ou lustres selon votre préférence), soit depuis le Concile de Nicée en 325, que la fête de Pâques est fixée le premier dimanche après la Pleine Lune suivant l’Équinoxe de Printemps : c’est-à-dire après le 20 mars… Donc, on compte 40 jours avant la semaine pascale pour fier le début de la période du Carême. Et bien entendu, avant d’entrer dans la période du Carême, il est normal de faire la fête et de profiter de toutes les bonnes choses – jusqu’au dernier moment. En fait, jusqu’à Mardi-Gras. Un jour « gras », comme le prouve le bœuf gras, lequel autrefois dans n os campagnes, était promené via célébration.
Du point de vue étymologie
Le mot Carnaval signifie « lever la viande« , autrement dit commencer le jeûne. On brule carnaval, c’est en fait l’hiver que l’on brule, pour bien montrer que la Lumière va triompher. On a tous des souvenirs d’enfance sur le carnaval, des défilés costumés dans les rues de nos villages, avec sur le visage un masque en carton bouilli qui puait la colle… 😉
Ensuite, les « Saturnales » – Saturne

Tradition pure souche qui, selon l’époque, consiste à incarner, échanger les rôles le temps d’une journée seulement. Chacun incarne un rôle différent du sien habituel, qui a pour but essentiel d’incarner également la force et la qualité dudit personnage, mais plus encore son énergie vitale. Ce culte « des énergies » se retrouve dans de nombreuses civilisations, excepté peut-être l’Égypte pour laquelle photographier une personne revient à lui ravir l’âme. Toutefois, le peuple Égyptien cultuellement toujours préoccupé quant à la Réincarnation des âmes, d’où leur puissante croyance en l’au-delà et qui ne manque en rien à leurs perspectives (Vallées des Rois & Reines). Ce courant de pensée ramène incontestablement aux mystères de l’Incarnation-désincarnation.
À leur genèse les Saturnales n’avaient pas d’autre vocation que celle-ci, incarner une autre peau, et de là s’est propagé l’esprit carnavalesque. Après quoi s’est développé vastement par la suite et via le rendez-vous cultuel des Saturnales (Saturne), toutes sortes d’imaginaires pour fêter Février dans la liesse. Tout ceci fait intrinsèquement partie des festivités qui se déroulent autour de M. Carnaval.
Des beignets !
Ceux-ci portent un nom différent en fonction des régions.
Ainsi, à Lyon, ce sont des bugnes alors qu’en Franche-Comté, il s’agit de pets-de none, des oreillettes en Provence, des faverolles en Champagne, des bottereaux en Anjou, en Lorraine des corchevets, en Auvergne des guenilles, et autres merveilles dans le Sud-Ouest…. Et en Berry ? Ce sont les beugnons. Vous êtes d’accord ?

Par l’organisation de fêtes populaires voire une connotation folklorique encore solidement reliée aux racines, et de fait, lors de la période du Carnaval, c’est se conforter en renouant avec ces moments. Car si l’Indre en Berry, comme le Cher est une terre de culture folklorique, de particularisme régional, c’est parce que cela nous est transmis de génération en génération, perpétué en particulier par la fête des villages où se pratiquent encore nombreuses de ses manifestations chrétiennes ou païennes. On trouve des occasions de revêtir un costume traditionnel, un déguisement et de partager en famille et entre amis de délicieux accompagnements tels que le sont les beignets, comme pour dire que çà beigne !




En pique-nique aussi !
Tu as des souvenirs de Mardi gras à partager Muriel?
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Oui, de représentations costumées entre 8 et 10 ans sur Châteauroux. Par contre, il s’agissait de recevoir à cette époque une distinction pour les costumes les plus jolis, représentant des pays. Je me souviens que je faisais partie d’un groupe de l’Est.
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Bonjour Muriel,
Mettez-vous de la bière ou du lait dans votre pâte à beignets ?
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Alors oui Katia 😉 1/2 verre de bière blonde et 7 cl de lait et un peu d’eau aussi.
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Chez moi dans le 23, c’est une journée délicieuse aussi, notre famille vient goûter et on prépare les beignets pour les déguster en joie de cette entrée en carême.
Amitiés
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😉
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Coucou Muriel, je fais des beignets aujourd’hui, pour nous deux avec Philippe et pourtant, nous sommes de grands enfants encore. C’est une tradition que mes parents et grands-parents tentèrent assez longtemps du reste, sans doute un flambeau familial passé chez nous, amie ;-))
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Merci Géraldine 😉 c’est une tradition qui a tout bon en effet ! Qui réjouie petits et grands, réunie autour de la convivialité et de recettes que l’on se passe, parfois de génération en génération.
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Je me rappelle peu de mardi gras chez moi, dommage!
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Qui a des souvenirs d’un Mardi gras?
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Bonjour. Pour ma part, je trouve que les traditions se sont bien perdues, ce n’est plus comme les mardis gras que nous avons peut-être connus par nos parents qui aimaient nous les raconter, pendant ce jour là.
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Signe des temps, qui rejoint notamment un manquement à fidéliser avec constance valeurs et cuisine d’autrefois, au bénéfice du temps et du modernisme, mais aussi du profit médiatique.
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Je fais aussi des beignets, comme un petit rituel revenant chaque année, j’espère que tu va publier aujourd’hui ton délicieux goûter, chère amie !!!!
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J’y vois là une respectueuse tradition que l’on aime renouveler avec amour (culte) 😉 et l’envie de se retrouver autour de ce Mardi-Gras concocté maison, plutôt qu’acheté.
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Bonjour Muriel, merci 😉 pour votre article très intéressant. Cette semaine je suis allé visiter votre site web, magnifique!
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Merci pour votre sympathiques visites et messages. Au plaisir !
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C’est surtout en primaire que sont partis mes meilleurs souvenirs à propos de carnaval. Dans l’Indre, avec la classe sous haute tension et puis le goûter où j’ai du me débattre pour avoir ma pitance. Je comprends les nostalgiques du masque, des confettis, des déguisements, mais je ne vois en revanche pas de grandes traditions dans mon village, à propos de carnaval qui était placé en garde à vue et complots Indriens.
Non franchement, c’était pour moi le souvenir d’un bon goûter scolaire.
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Un superbe témoignage, Manu, merci à toi 😉 !
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Quelle est ta recette pour la pâte s’il te plait Mumu, gros bis.
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Tu as effectivement posté ton message avant que je publie ma séance beignets dans l’après midi d’hier. Va vite voir, elle t’attend 😉 sur le lien « Les beignets aux pommes ».
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Au milieu du quotidien je trouve que nous prêtons de moins en moins attention aux traditions anciennes. Je vous souhaite une excellente journée de Mardi gras !
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Je parcours ce matin différents messages qui rejoignent ce semblable point de vue, Joéva 😉
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Sauf vent contraire, je crois qu’il n’existe plus que les grandes villes qui suivent cette tradition.
Amitiés
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😉 Sont encore des communes qui unifient les envies, en proposant des animations autour du Mardi-Gras. Et qui mieux que la tradition, pour incarner ce grand besoin de retrouver nos racines et de les promouvoir ? Mettre notre grain de sucre & de sel, pour une autre chose que de la cuisine moderne, faite sans réel amour de l’héritages de nos anciens…
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