Panier saisonnier

Y-a-t’il une alternative, efficace et viable, à la distribution traditionnelle des fruits et légumes, qui passe par de nombreux intermédiaires, fait les produits chers et qui en fait, ne laisse au producteur que des miettes ? Un exemple à suivre : les AMAP et pas seulement…

Je retourne au jardin un petit peu plus chaque semaine, pour le préparer doucement mais sûrement au printemps prochain. Tout en ayant les yeux au plus proche de la terre nourricière, si je puis dire ainsi, et bien c’est exactement comme lorsque je suis en randonnée à vélo : touts ces sujets à profondeur, qui sollicitent ma réflexion, interviennent lors de mes divers et variés travaux au jardin, au potager.

Depuis la semaine dernière par exemple. Commençant à bêcher là où le motoculteur, la fraise n’entrent pas, qui cependant permettraient un travail de la terre plus aisé, plus rapide en terme de résultats. Quoi qu’il en soit, je continue le bâchage traditionnel, même si je dois y passer davantage de temps, c’est un choix raisonné. Et en bêchant, je pense, je réfléchis… donc je suis !

Je réfléchis par exemple au fonctionnement d’une AMAP, le fait d’y adhérer ou non car de mon point de vue, y adhérer n’est pas un acte anodin, attendu que cela suppose de ma part un engagement financier de 8 à 20 euros, le plus souvent hebdomadaire, selon la taille de mon panier. Celui-ci n’est pas d’osier comme celui mis à l’avant de mon vélo.

Je disais précédemment, selon la taille du panier, mais à laquelle j’ajoute économique aussi, puisque la production agricole est, nous le savons bien, soumise aux aléas climatique : la dernière en date fut entre juin et juillet 2019 en termes d‘aléas caniculaires que nous avons vécu à rebondissements, et par après, aussi depuis les étales des marchés, etc.

Et si janvier 2020 se croyait au milieu du printemps cette année, faisant tout bourgeonner bien avant l’heure sur les fruitiers, ou si la grêle détruit les cerises annoncées pour telle et telle semaine suivante, il n’y aura de fait pas de cerises dans le panier ! Mais peut être autre chose remplaçant…

L’AMAP est aussi un engagement associatif, attendu que se sont les adhérents qui l’animent. Par ailleurs, si moi je deviens membre d’une AMAP, je vais peut-être devoir songer à assurer le rôle de l’emballage ou d’une éventuelle livraison. Dans certaines AMAP, à tour de rôle, il en va ainsi.
Être membre d’une AMAP, c’est donc vraiment consommer autrement.

Pratiquez-vous ? Seriez-vous d’accord pour joindre à l’article vos commentaires, comme une sorte d’inventaire des contraintes que vous semble imposer une AMAP ? Et au regard de cela, voir les avantages procurés à ses adhérents. A vos commentaires, si cela vous parle 😉

3 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Gillou et le club des 5 dit :

    Heureux de te lire et voir que tu n’as pas perdu en anime forum 😍

    Pour moi il faut d’abord commencer par penser à un futur de l’alimentaire qui passe impérativement par les producteurs et éleveurs locaux, ces petites fermes écrasées par la surcharge des taxes en tout genre qui sont en voie de disparition et donc à protéger. La viande, les légumes proviennent des fermes et des maraîchers. Quand ces gens là vont vraiment disparaître, où la Map va s’approvisionner ?

    En plus on ne doit pas fermer les yeux sur l’agriculture intensive qui forcément conduit tout le monde à l’échec par une destruction des sols que tu as mis en évidence avec les vidéos réalisées par l’homme de terrain que tu aimes bien. Et les paysans de l’Indre, du Cher ou de partout ailleurs doivent faire face au mêmes problèmes d’accès foncier dificile et etc. Pourtant le pays est riche de cet héritage de campagne et pourtant encore, l’exode rural noircit le tableau, avec par la dessus un lobby en puissance.

    Bref, c’est moche pour les paysans qui veulent continuer à produire de la qualité.

    Mille bisous 🥰

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  2. Clément dit :

    Bonjour

    Je ne sais pas si vous le savez, la première AMAP qui s’est créée en Berry est celle de Châteauroux.
    C’est très touchant de soutenir des producteurs locaux.

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  3. Marc Housssaut 36 dit :

    L’Amap est comme l’agriculture, elle s’engage à une agriculture en quantité suffisante et transparente. Ouvrir ses comptes à une association, ce n’est pas aisé pour certains des maraîchers !

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