Soupe à l’ortuge comme dans ma campagne

Bin d’cheu nous !
J’causons coume Molière…

Le saviez-vous ?
En Berry, l’ortuge c’est l’ortie. Aujourd’hui, la soupe d’orties est vraiment entrée dans les mœurs, on la fait assez couramment. Dans l’un de ses recueils patoisants, Hugues Lapair, une de nos figures locales, écrivit qu’en Berry, on est « soupier« .

Aujourd’hui, la soupe d’orties est vraiment entrée dans les mœurs, on la fait assez couramment.
Dans l’un de ses recueils patoisants, Hugues Lapair, une de nos figures locales, écrivit qu’en Berry, on est soupier.


La seule chose dont il faut vraiment s’assurer, est que le sorties que l’on va ramasser n’aient pas été traitées. La nature d’abord !
Éviter par exemple les bords de route. L’idéal est bien sûr d’en disposer dans son potager (bio) et c’est le cas désormais dans le mien, pas seulement pour l’intention d’un potage. Je fais surtout au printemps, lorsque les jeunes pousses sont tendres et vert clair. Je coupe surtout les têtes en choisissant celles qui ne sont pas en graines. Il m’arrive aussi de prélever quelques belles feuilles d’une tige que je réserve à la décoration de plats ayant besoin de cette petite particularité propre à l’ortie.

Qu’il est bon de se faire plaisir en posant le Sancerre qui plante le décor sur la table, tout en suivant le regard étonné de certains de mes amis, alors que je leur propose d’aller ramasser des orties non traitées à quelques mètres de la cuisine !    

Les photos sont issues de mon tout premier essai. Ma petite famille ne fut pas mécontente, elle aussi, de  l’idée.

Pour 4 gourmands : 

  • Préparation : 5 mn
  • Cuisson : 30 mn
  • orties = 500 gpotage02
  • 2 belles pommes de terre farineuses ( Bintje) 
  • 2 oignons
  •  bouillon de légumes = 1,25l
  • 50 cl de lait
  • 1 cuil s de farine
  • 30 g de beurre
  • 3 cuil à s de crème fraîche
  • sel et poivre (bouquet garni, facultatif)

Action : 


Avec une passoire, passer les feuilles d’orties sous l’eau courante, puis dans une large casserole, les mettre. Étuver ensemble les orties et l’oignon finement taillés. 
Ajouter le liquide de mouillement (bouillon de légume compris) et amener la préparation à ébullition. Ajouter les pommes de terre.

Au terme de la cuisson, passer le potage, puis saler, poivrer (ou rectifier).
Additionner ou non la préparation par un filet de crème fraîche avant de servir.


Remarques
 :

Il est préférable de passer le potage dès que les légumes sont cuits. D’autant que le fer contenu dans les orties se décompose très vite à l’air libre. En fait, une cuisson prolongée diminue la saveur du potage.

* La crème fraîche peut être remplacée par du lait.

* Bien évidemment, le Sancerre Blanc a planté décor berrichon, mais un rouge est plus approprié.

* Assortir le potage par les ingrédients de votre choix : gruyère, rondelles de pain revenues dans une noix de beurre, tranches de pain de campagne, coulis de tomate froid, etc.

Une recette simple, mais ô combien savoureuse ! Voilà, à vous de faire…

Le Sancerre blanc s’est invité à notre repas

Dans l’air du temps 😉 !

Voilà qui est désormais. Ayant agrandie la surface potagère depuis le printemps 2018, j’ai voulu réserver un emplacement expo-sud pour y récolter l’ortie et en réserver pour engrais vert, décoctions, etc.

Lors de mes longues randonnées à vélo, je fais très souvent ce constat : les papillons adorent se poser sur l’ortie exposée plein soleil. La chauffe solaire produit sur les feuilles une odeur qui s’en dégage et attire irrésistiblement mes amis aériens. Soit une odeur de « fer chauffé », de rouille…. Donc c’est fait de ce côté-ci, aussi !

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